La rénovation énergétique des logements est au cœur des préoccupations du gouvernement français. Avec un budget annuel de 5 milliards d’euros, des changements majeurs sont en vue. L’objectif principal est de favoriser les rénovations globales, considérées comme les plus efficaces, tout en renforçant le soutien aux ménages à faibles revenus pour alléger leur charge financière.
Les Nouveautés pour MaPrimeRénov’
Le budget alloué à MaPrimeRénov’ avait déjà connu une augmentation significative en juillet dernier, portant ainsi le montant total à 5 milliards d’euros. Cependant, des ajustements importants sont prévus. À partir du 1er janvier 2024, le système actuel sera réformé pour promouvoir les rénovations globales, les seules capables de garantir des performances énergétiques significatives, selon Les Echos, daté du mercredi 11 octobre. Cette annonce intervient à un moment opportun, alors que de nombreuses discussions ont émergé concernant l’interdiction de la location des logements énergivores.
L’urgence de la Rénovation
Actuellement, les bâtiments mal isolés et dotés de systèmes de chauffage inefficaces sont responsables de 18 % des émissions de gaz à effet de serre en France, selon des informations économiques de premier plan. Cependant, la plupart des aides sont principalement orientées vers des actions individuelles, comme le remplacement de fenêtres ou une isolation basique. Cette approche, jugée inefficace, ne sera plus valable pour les maisons individuelles. Désormais, seuls les changements de systèmes de chauffage, sous certaines conditions, seront éligibles, à condition que le logement ne soit pas classé comme une passoire thermique (c’est-à-dire classé F ou G).
Miser sur les Rénovations Globales
Pour encourager les rénovations globales, les barèmes de financement seront revus à la hausse. Le plafond des travaux financés pour les ménages très modestes doublera, passant de 35 000 euros à 70 000 euros, à condition d’améliorer le classement énergétique d’au moins deux niveaux. Le taux d’aide atteindra 80 % des coûts des travaux (90 % si le logement rénové atteint au moins un classement de type D). De plus, les travaux liés au confort estival, tels que l’installation de pompes à chaleur air/eau ou géothermiques, de ventilateurs, et de protections solaires comme les stores ou les filtres sur les vitrages, seront désormais éligibles.
Simplification du Processus
Enfin, le processus de demande d’aide sera simplifié grâce à la prise en charge par l’Agence nationale de l’habitat des certificats d’économie d’énergie auxquels ont droit les ménages bénéficiant d’aides. Cependant, il reste à voir si ces changements seront suffisants pour atteindre l’objectif ambitieux du gouvernement : 200 000 rénovations globales d’ici 2024 (contre 67 000 en 2022), puis 900 000 d’ici 2030. Plusieurs défis subsistent cependant, comme la formation de professionnels dans le secteur de la rénovation et l’amélioration de la fiabilité du diagnostic de performance énergétique (DPE).