Une étude récente réalisée par tado, acteur de la gestion intelligente du chauffage et de la climatisation, révèle qu’un logement français baisse plus vite en température, jusqu’à 2,5 fois par rapport aux pays nordiques.
L’étude menée par tado entre décembre 2019 et janvier 2020 auprès de 80.000 foyers a montré qu’un logement français chauffé à 20 degrés, alors que la température extérieure est de 0 degré, perd en moyenne 2,4 degrés en cinq heures. Cette déperdition de chaleur est plus marquée dans le nord du pays avec 2,5 degrés alors que les habitations de la moitié sud du pays perdent 2,3 degrés en moyenne. L’isolation est donc paradoxalement meilleure dans les zones plus chaudes !
Par rapport à certains voisins européens, les foyers français perdent leur chaleur jusqu’à 2,5 fois plus vite. Ainsi ceux des pays nordiques, comme la Norvège par exemple, affichent une excellente résistance thermique avec seulement 0,9 degrés de déperdition en moyenne. Nos voisins allemands bénéficient également d’une isolation de qualité, enregistrant une perte de seulement 1 degré au bout de cinq heures.
Plus localement, les deux villes les plus citées dans les études nationales, que sont Paris et Bordeaux, présentent un résultat intéressant car la différence est significative. Ainsi, les logements parisiens perdent en moyenne 1,7 degrés, retenant bien mieux la chaleur que ceux de Bordeaux qui perdent 2,3 degrés. Pour ces deux villes, la hiérarchie nord/sud est donc inversée. Cela peut s’expliquer par la politique de rénovation de l’habitat qui a débuté beaucoup plus tôt à Paris alors que les grands plans de rénovation thermique en Nouvelle-Aquitaine2 sont apparus plus récemment.
Selon l’INSEE, la France compte 36,6 millions de logements en 2019, dont 7 millions sont considérés comme mal isolés. En Europe, il existe des différences notables dans les programmes gouvernementaux visant à soutenir financièrement la rénovation, l’amélioration de l’isolation des logements et l’efficacité énergétique des logements. Ceci explique cela !
L’isolation des habitations et l’efficacité énergétique sont des enjeux clés non seulement pour les propriétaires et les locataires, mais aussi pour le gouvernement s’il veut atteindre ses objectifs ambitieux de réduction de CO². Les bâtiments (logement et tertiaire) dépensent plus de 45% de l’énergie en France, dont les deux tiers sont utilisés pour le chauffage4. Ils émettent également 20 à 25% de gaz à effet de serre (GES). Ces émissions doivent être réduites de manière significative d’ici 2030 afin d’aider la France à atteindre ses objectifs climatiques juridiquement contraignants.
Améliorer l’efficacité énergétique des logements
Le mieux est évidemment de s’attaquer à la racine et de construire différemment. Ainsi, la norme de construction RT 2020 vise à construire des maisons et des logements à énergie positive qui produisent donc plus qu’ils ne consomment. Comment est-ce possible ? Tout d’abord, leur isolation est telle que les déperditions de chaleur sont minimes et ils s’appuient sur des radiateurs très performants. Le peu d’énergie consommée est compensée par la production d’énergie renouvelable, par exemple avec des panneaux solaires sur le toit.
Au niveau individuel, il existe également de nombreuses solutions pour améliorer l’efficacité énergétique des logements. Des mesures simples, comme l’isolation des toits et des murs, l’installation de fenêtres récentes et d’une chaudière économe en énergie sont de bonnes initiatives mais diversement encouragées par les États.
Enfin le contrôle du chauffage et de la climatisation devient intelligent par des thermostats connectés comme le propose tado. Ainsi sans intervention de l’utilisateur, le logement n’est chauffé que lorsqu’il est occupé, les pièces sont maintenues individuellement à des températures correspondant à leur utilisation et même les conditions climatiques sont prises en compte pour optimiser le chauffage ou la climatisation.
Jusqu’à présent, de nombreuses économies d’énergie potentielles ont été gaspillées, en particulier dans le secteur du bâtiment. Des algorithmes intelligents ouvrent ici de toutes nouvelles possibilités avec l’utilisation de ressources adaptées individuellement aux besoins des habitants.
“Les systèmes numériques tels que les thermostats intelligents donnent aux utilisateurs plus d’informations sur leur consommation d’énergie”, explique Christian Deilmann, co-fondateur et CPO de tado°.
“Le chauffage et l’eau chaude représentent 79% de l’énergie consommée par les ménages dans l’Union européenne. Ce chiffre montre qu’il existe un énorme potentiel d’économies à réaliser. Remplacer un système de chauffage au mazout obsolète par une chaudière à gaz à condensation plus moderne peut permettre à un propriétaire d’économiser jusqu’à 20% d’énergie. L’amélioration de l’isolation des bâtiments et la modernisation des fenêtres peuvent également être des investissements utiles qui réduisent la consommation d’énergie et augmentent le confort dans la maison. Une autre mesure raisonnable consiste à installer des thermostats intelligents, car ils peuvent aider à économiser de l’énergie en l’utilisant plus efficacement. De telles mesures réduisent non seulement les coûts de chauffage, mais contribuent également à protéger le climat.”, déclare Jan Meyer, responsable des solutions de chauffage chez E.ON Allemagne.