La géothermie, exploitant l’énergie naturellement présente dans les sols, figure parmi les solutions les plus écologiques et performantes pour le chauffage. Associée à une pompe à chaleur (PAC), elle nécessite l’installation de capteurs géothermiques. Mais comment fonctionnent ces capteurs ? Quels sont leurs types et leurs spécificités ? Cet article détaille tout ce que vous devez savoir avant de choisir et d’installer un système géothermique adapté à vos besoins.
Qu’est-ce qu’un capteur géothermique ?
Les capteurs géothermiques sont des tubes enterrés qui collectent la chaleur terrestre et la transfèrent à un fluide caloporteur, généralement composé d’eau et de glycol. Ce fluide transmet ensuite l’énergie thermique à une PAC géothermique, qui alimente le chauffage ou produit de l’eau chaude sanitaire.
Leur installation varie en fonction des caractéristiques du terrain et des besoins énergétiques. Ils peuvent être placés horizontalement à faible profondeur ou verticalement à grande profondeur. En rénovations, d’autres systèmes comme les PAC air/eau peuvent être préférés pour leur simplicité d’installation.
Comment fonctionnent les capteurs géothermiques ?
Le principe repose sur un circuit fermé de tubes dans lesquels circule un fluide caloporteur. Ce dernier capte la chaleur du sol et la transfère à la PAC. Cette chaleur est ensuite utilisée pour chauffer le bâtiment ou produire de l’eau chaude.
Géothermie verticale : une efficacité optimale
Le captage vertical est particulièrement performant dans les régions froides, car la température en profondeur reste stable tout au long de l’année. Ce type de captage convient donc parfaitement aux zones où les hivers sont rigoureux.
Les types de captages géothermiques
Selon la nature du terrain, la surface disponible et la profondeur envisageable, différents modes de captage sont possibles.
1. Captage horizontal au sol
Ce système consiste à installer les tubes à une profondeur de 1 à 2 mètres sur une grande surface. Les capteurs horizontaux sont idéaux pour les terrains spacieux, nécessitant une surface équivalente à deux fois celle du bâtiment à chauffer.
Avantages :
- Installation moins coûteuse que les systèmes verticaux.
- Solution adaptée aux zones rurales.
Inconvénients :
- Moins performant dans les régions froides où la température du sol peut chuter.
2. Sondes géothermiques verticales
Les sondes verticales, enfouies entre 50 et 200 mètres, captent une chaleur stable en profondeur. Elles sont adaptées aux terrains restreints, notamment en milieu urbain.
Avantages :
- Rendement énergétique élevé.
- Efficacité constante tout au long de l’année.
Inconvénients :
- Coût d’installation plus élevé.
- Nécessité d’une autorisation administrative pour des forages dépassant 200 mètres.
3. Captage sur nappe phréatique
Cette méthode utilise l’eau souterraine comme source de chaleur. Elle repose sur une boucle d’eau reliée à une PAC eau-eau.
Avantages :
- Très performant pour les terrains disposant d’une nappe phréatique accessible.
Inconvénients :
- Dépend des caractéristiques géologiques.
- Moins répandu en raison de ses contraintes spécifiques.
Quel budget prévoir pour une installation géothermique ?
Le coût d’une installation géothermique varie entre 12 000 € et 25 000 €, selon le type de captage et la configuration du terrain. Les systèmes horizontaux sont généralement plus abordables, tandis que les sondes verticales, bien que plus coûteuses, offrent un meilleur rendement énergétique à long terme.
Faut-il une autorisation pour installer des capteurs géothermiques ?
L’installation de capteurs géothermiques doit être réalisée par un professionnel qualifié Qualiforage. Les réglementations dépendent du Code minier et du Code de l’environnement.
Pour les forages inférieurs à 200 mètres :
Une simple déclaration préalable en mairie est généralement suffisante.
Pour les forages dépassant 200 mètres :
Une autorisation administrative est obligatoire, bien que ces profondeurs soient rarement atteintes pour des projets résidentiels.
Conclusion : pourquoi choisir la géothermie ?
La géothermie est une solution durable et écologique, idéale pour chauffer les bâtiments tout en réduisant son empreinte carbone. Le choix entre captage horizontal, vertical ou sur nappe phréatique dépend de votre terrain, de vos besoins et de votre budget. Faites appel à un expert pour évaluer vos options et bénéficier d’une installation optimale.